La Fédération des associations d’étudiant·e·x·s (FAE) se penche depuis le semestre de printemps dernier avec un groupe de travail dédié à l’alimentation sur les questions liées à la restauration à l’UNIL. Depuis le début du semestre d’automne 2022, un collectif d’associations d’étudiant·e·x·s s’est formé avec une ferme volonté de travailler également sur ces questions. Ainsi, les étudiant·e·x·s issu de l’assemblée des délégué·e·x·s, des associations estudiantines facultaires ou non, mais aussi de nombreux étudiant·e·x·s qui ont bénéficié par le collectif on a les crocs des « bouffes pop’ » subventionnées par la FAE montrent qu’il est aujourd’hui impératif pour le bien de l’ensemble des étudiant·e·x·s de vous amener les revendications votées lors de notre dernière assemblée.
Actuellement l’UNIL loue ses cafétérias à des restaurateurs privés qui proposent un plat à prix conventionné lorsque la cafétéria possède une cuisine. Le prix est fixé par un algorithme qui garantit autant un prix bas, qu’équitable pour les restaurateurs. Or ce plat conventionné n’est pas disponible dans les cafétérias comme celle d’Anthropole ou d’Internef. Les pauses de midi ne permettent pas toujours à la personne d’avoir le temps nécessaire pour prendre à manger dans une autre cafétéria et bénéficier de ce plat.
De plus, l’Europe se trouve actuellement dans un contexte d’inflation et d’instabilité politico-économique. La Suisse est, pour l’instant, quelque peu épargnée par une hausse des prix ingérable, mais la situation actuelle met à mal le budget de plusieurs étudiant·e·x·s et l’avenir reste incertain sur ce point. Au-delà de raisons circonstancielles, la FAE souhaite que l’alimentation à l’UNIL reflète les valeurs d’inclusivité et d’égalité, et ce notamment pour les étudiant·e·x·s dans une situation financière délicate.
En effet, les questions d’inégalités ne doivent pas se poser uniquement au niveau de l’accès aux études mais aussi dans la qualité de vie durant les études. Bien des personnes ne rentrent pas dans les critères d’aide du SASME, de l’OCBE ou des autres formes d’aides sociales cantonales, mais doivent tout de même surveiller de près leurs dépenses afin de vivre dignement. L’alimentation est un poids considérable dans un budget étudiant. Le prix et la qualité des plats proposés dans les cafétérias peut fortement influencer la charge financière à supporter.
C’est donc dans l’intérêt des 17’000 étudiant·e·x·s qu’elle représente que la FAE a décidé de se positionner pour les revendications suivantes :
- Offrir des repas véganes à 3 CHF pour tou·te·x·s les étudiant·e·x·s de l’UNIL
Le prix revendiqué permettra à l’ensemble de la communauté estudiantine de manger à prix abordable. Cette inclusivité évitera de passer par un processus de sélection pour obtenir des repas à prix abordable. La FAE désire qu’il n’y ait pas de barrière pour bénéficier de ce prix attractif afin d’éviter tout risque de stigmatisation.
Avec cette revendication, la FAE tient à proposer un repas inclusif des modes d’alimentations, notamment en termes pour les intolérances au lactose. Bien plus, nous voulons assurer un accès à une alimentation chaude et saine ce qui aide à mieux travailler et ainsi assure une partie non négligeable du bien-être des étudiant·e·x·s.
2. Avoir une heure minimum de pause entre 11h et 14h
Cette revendication fait écho à la position de la FAE lorsque les horaires continus ont été mis en place. Il nous semble important de demander le retour d’une pause pour manger durant la période de midi. Aujourd’hui, c’est souvent aux professeur·e·x·s de commencer leur cours un peu plus tard pour laisser une pause suffisante afin que les étudiant·e·x·s puissent manger rapidement. Il faut aussi compter que manger à la cafétéria ou en chauffant son plat aux microondes, demande une certaine attente. Une pause d’une heure garantirait assez de temps pour attendre son repas et le manger.
Une vraie pause permettra de mieux se concentrer pour l’ensemble des cours mais aussi de créer du lien social entre les personnes d’une même volée. Il s’agit là d’une considération essentielle pour la santé mentale des étudiant·e·x·s mais aussi pour la possibilité d’avoir des synergies de travail durant ses études.
3. Proposer 80 % d’alimentation végétarienne dans les cafétérias de l’UNIL
Aujourd’hui, l’université cherche à œuvrer dans une perspective de durabilité. Cette revendication permet d’amener la communauté universitaire vers une alimentation plus respectueuse des enjeux écologique. Il est important d’amener progressivement plus de nourriture végétarienne dans les menus proposés. Aujourd’hui déjà, les restaurateurs sont obligés d’afficher l’éco-score de chacun de leurs plats cuisinés. Nous proposons de continuer les efforts dans ce sens dans les cafétérias.
Enfin, la FAE continue d’être présente dans la commission consultative sur l’alimentation afin de que la Direction prenne en compte les considérations des étudiant·e·x·s. Nous avons conscience des contraintes actuelles c’est pourquoi nous aimerions discuter des possibilités ensemble afin de trouver un accord sur les revendications apportées.